Pas vraiment un scoop. Mais z'enfin, c'est toujours bon à rappeler. Cela dit, comme souvent, les choix sont plus ou moins vastes selon les situations géographiques personnelles.
5 976 €, c'est le coût annuel d'une Renault Clio 3.
C'est cher. Beaucoup plus cher que ne l'imagine généralement le
propriétaire d'un véhicule. Beaucoup plus cher qu'un abonnement de
métro, de train ou de bus. Beaucoup plus cher que le seul permis de
conduire, qui avait tant fait couler d'encre lors de la campagne
présidentielle (à lire ici).
Beaucoup plus cher qu'un vélo, son cadenas, ses pinces et son vêtement
de pluie. Le chiffre ne sort pas de l'imagination d'un militant
anti-voiture ni d'un loueur de véhicules, ni d'une entreprise de
transport public à la recherche de parts de marché. Non, il est livré ce
mardi 5 juin par l'Automobile Club Association et consultable ici.
Ce budget extravagant, 5 976 € pour une Clio propulsée à l'essence, mais aussi 7 654 € pour une Peugeot 308
à moteur diesel, a été calculé pour 2011 en prenant en compte
l'ensemble des coûts liés à la possession d'une automobile et en tablant
sur une utilisation raisonnable, entre 10 000 et 15 000 km en un an.
Aux automobilistes qui ne décompteraient que le prix du carburant versé
dans le réservoir, les experts de l'Automobile Club, qui sont des gens sérieux,
rappellent qu'une voiture doit d'abord être achetée et qu'elle ne peut
être revendue au même prix. En comptabilité, on appelle cette différence
l'amortissement. Pour la Clio 3, l'"achat moins reprise", comme dit l'ACA, est évalué à 2 776 €, toutes taxes comprises.
77 € de plus pour le carburant. A cette somme
doivent s'ajouter les frais financiers liés au crédit ayant permis
l'acquisition du véhicule (342 €), le montant de l'assurance (592 €),
l'entretien régulier (737 €), la location ou l'achat d'un lieu pour
stationner le véhicule (558 €) et les péages (185 €, c'est une moyenne,
comme tous les autres chiffres). Reste le carburant : il aura coûté 786 €
en 2011, soit 77 € de plus qu'en 2010.
"Niveaux insupportables". C'est pourtant
sur la seule hausse du prix du carburant que se focalise le président de
l'Automobile Club, Didier Bollecker. Cette augmentation a "atteint
des niveaux insupportables pour des millions de familles, pénalisant
prioritairement les ménages modestes, habitant les communes
périphériques, les petites villes ou les zones rurales", écrit-il, justifiant ainsi que le prix de l'essence ait alimenté le moteur de la campagne électorale.
Comment faire des économies ? L'ACA suggère aux automobilistes de s'équiper d'une voiture low-cost, comme la Logan de Renault Dacia. Le gain sur le poste "achat-reprise" atteint, selon des calculs toujours aussi sérieux, 43 %. Et si on essayait plutôt de diminuer notre dépendance à l'automobile ?
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